Beaucoup d’entreprises pensent être trop petites pour être une cible. C’est faux. Les cyberattaques frappent souvent les proies faciles, là où la vigilance fait défaut. Ignorer la cybersécurité, c’est jouer à la roulette russe avec ses données, sa réputation et sa pérennité. La résilience numérique passe par un dirigeant qui s’engage… et une méthode accessible : audit de maturité, analyse de risques, plan d’action.
Une question se pose à chaque fois que je rencontre un dirigeant de PME qui, souvent, considère la cybersécurité comme un sujet technique, coûteux, voire anxiogène. Comment le convaincre d’en faire (au moins) un peu pour réduire ses risques ?
Ils pensent souvent qu’ils sont trop petits pour être une cible, que les attaques ne concernent que les grandes organisations, que cela coûte cher, que c’est compliqué. Ils ont bien évidemment d’autres priorités, comme trouver des clients, recruter, produire, gérer leur trésorerie, fidéliser, manager… Du coup, nombre d’entre eux ne s’occupent pas de leur sécurité numérique, faute de ressource interne, faute de temps pour se lancer ou tout simplement parce qu’ils ne savent pas par où commencer.
Néanmoins, la plupart des décideurs que je rencontre partagent en réalité certaines préoccupations, même s’ils n’en font pas leur quotidien : la peur de voir leurs données fuiter ou leurs systèmes informatiques s’arrêter, l’inquiétude face aux arnaques et piratages qui se multiplient, l’angoisse de voir leur réputation mise à mal et leurs clients se détourner après une attaque.
Ma conviction : la cybersécurité n’a rien d’inaccessible. Expliquée avec pédagogie et sans jargon, elle s’adapte aux enjeux de l’entreprise, aux contraintes de l’organisation, aux budgets serrés et se met en place sans douleur. C’est cette conviction que je souhaite partager ici.
Bien sûr, il n’existe pas de recette miracle : pour sécuriser une PME, il faut d’abord comprendre ses enjeux, ses risques réels, ses pratiques et ses modes de fonctionnement. Sur cette base, analyser sa maturité cyber d’une part, ses risques numériques d’autre part. Puis élaborer un plan d’action de renforcement cyber : l’analyse de sa maturité met en évidence ses manques par rapport à l’état de l’art, l’analyse de ses risques numériques indique les priorités à prendre en compte. Cette démarche, c’est le diagnostic cybersécurité.
J’insiste toujours sur cette étape de diagnostic : c’est la clef pour éviter les solutions « sur étagère », souvent peu adaptées, et pour bâtir un plan d’action réaliste. L’objectif n’est pas de déployer une ou plusieurs solutions techniques promues à grand renfort de publicité, mais d’améliorer réellement sa posture cyber en renforçant sa gouvernance, ses processus, la sensibilisation des équipes, ses bonnes pratiques… et s’il y a lieu, en se dotant de moyens techniques appropriés, s’ils n’existent pas déjà.
Le plan d’action inclut des mesures relevant de :
– la gouvernance de l’entreprise (stratégie, politique, organisation et rôles, contrôles et audits…) ;
– ses processus et opérations (inventaire des actifs, gestion de l’infrastructure, mises à jour et sauvegardes, journalisation et surveillance, gestion des incidents, continuité d’activité…) ;
– ses ressources humaines (sensibilisation et formation, gestion des droits d’accès, charte informatique…) ;
– la technologie (authentification, protection des machines, segmentation, chiffrement…) ;
– des tiers (assurance, exigences contractuelles et audits, services de veille et d’analyse des vulnérabilités…).
La mise en œuvre du plan d’action doit ensuite être suivie par le dirigeant. Si celui-ci ne s’investit pas personnellement, l’équipe trouvera toujours d’autres priorités et ne le fera pas non plus.
Les PME disposent aujourd’hui de possibilités de faire réaliser des diagnostics très subventionnés grâce à des aides européennes (EDIH), nationales ou régionales. En région Sud par exemple, la subvention dépasse 70 % du coût des diagnostics que je réalise, le reste à charge pour la PME est inférieur à 1000€*. Ce dispositif permet de lever un premier frein : la peur d’un audit intrusif ou hors de prix. Chaque fois que j’ai réalisé un tel diagnostic, l’accueil en a été extrêmement positif. Parfaitement adapté à la situation spécifique de la PME concernée, il fournissait toujours des recommandations jugées claires et actionnables par l’entreprise et ses prestataires, sans bouleverser l’activité au quotidien.
Le diagnostic cyber a un autre effet vertueux : il permet aux dirigeants de s’approprier le sujet, d’identifier leurs forces et leurs faiblesses et de démystifier la cybersécurité. Ce n’est plus un problème abstrait, c’est un enjeu concret de management, dont la maîtrise est à la portée du dirigeant.
Mon ADN, c’est l’accompagnement sur mesure. Aucune PME ne ressemble à une autre, n’a les mêmes pratiques numériques, les mêmes enjeux et les mêmes vulnérabilités. Aucun plan de renforcement cyber ne ressemble à celui du voisin. Mon ambition, c’est de rendre la cybersécurité concrète, abordable et humaine. Je ne vends pas de solutions magiques, je fournis un accompagnement pragmatique, en phase avec la réalité du terrain et les contraintes budgétaires.
Cela passe par des actions concrètes :
– ajuster la gouvernance pour renforcer la maîtrise du risque et la pérennité de l’entreprise ;
– impliquer la direction et le comité exécutif : la cybersécurité est un enjeu stratégique, pas uniquement technique ;
– sensibiliser régulièrement, sans culpabiliser ;
– mettre en place des procédures simples (sauvegardes, gestion des droits et des accès, mises à jour, authentification forte, gestion des droits…) ;
– mettre en œuvre des outils simples, adaptés aux pratiques de l’entreprise, mettant à contribution des prestataires IT existants ;
– et même faire de sa maturité cyber un levier de confiance auprès des clients et de développement !
Trop souvent, les messages sur le sujet s’appuient sur la peur ou la complexité technique pour vendre des solutions complexes (et onéreuses). Je fais le choix inverse : expliquer sans dramatiser, vulgariser sans stigmatiser, s’appuyer sur les ressources internes et externes de l’entreprise plutôt qu’en recommander d’autres. Sensibiliser les collaborateurs, un des meilleurs investissements pour limiter les risques. Accompagner sur-mesure, et non avec du prêt-à-porter : chaque structure a ses enjeux, ses contraintes, son histoire, ses outils… sur lesquels il faut s’appuyer. Une entreprise cyber-résiliente, c’est d’abord une équipe mobilisée, informée et responsabilisée.
La cybersécurité n’est pas un sujet réservé aux experts. Elle concerne les métiers, toutes les tailles d’organisation, l’ensemble du personnel ; elle doit s’inscrire dans la culture d’entreprise. C’est alors qu’elle trouve tout son intérêt pour la maîtrise des risques numériques et la pérennité de l’entreprise.